ALLIAUME Henri François : facteur de piano,
né à Dunkerque le 15 avril 1825, fils de Pierre
Henri (voir ci-dessous) et Julienne PLAYOULT.
Domicile (15): 1841, 6 rue du Quai.
ALLIAUME (dit SENECAL) Pierre : maître
horloger, né à Rolleville (Seine Maritime) (16)ca 1722, Gravelines (Nord) le
14 mars 1797, fils de Pierre et de Marie PIGNON.
- Epouse à Gravelines le 27 juillet 1756 Catherine Cécile
HUBERT née ca 1736, Gravelines le 21 mars 1765,
fille de Jean Bap-tiste et de Catherine Cécile TONNAU.
Enfant : Pierre Jacques (voir ci-dessous).
- Epouse à Gravelines le 11 février 1766 Marguerite
MARELLE née à Calais (Pas-de-Calais) (17)
ca 1740, Gravelines le 7 mars 1770, fille de Louis (capitaine
de navire) et de Mar-guerite THOY.
- Epouse à Gravelines le 17 avril 1774 Marie Françoise
Phi-lippine EVERARD née à Gravelines ca 1751,
Gravelines le 31 août 1803, fille de Pierre Antoine et de
Marie Anne FRANÇOIS.
Enfant : Pierre (cordonnier) né à Gravelines ca
1775, Henriette née à Gravelines ca 1776, Pierre
Henri (voir ci-dessous)
ALLIAUME (ALLEAUME) Pierre :
maître de musique, né à Gravelines le 26 juin
1786, fils de Jacques Pierre (voir ci-dessous) et Marie Thérèse
DEMOL, épouse à Gravelines le 7 mai 1817 Marie Victoire
Joseph LEMOINE (couturière) née à Genech
(Nord) le 22 décembre 1788, fille de Michel Joseph (retraité
des douanes) et de Marie Hélène LEFEBVRE
Enfants : Catherine Eugénie Victoire née à
Gravelines le 7 avril 1813. Pierre Louis Joseph (professeur de
musique) né à Gravelines le 17 janvier 1818. Françoise
Dorothée née à Gravelines le 14 janvier 1819.
Henriette Thérèse Céleste née à
Gravelines le 7 janvier 1820, Gravelines le 4 septembre
1886. Zélie Marie Reine née à Gravelines
le 4 janvier 1823, Gravelines le 29 mai 1824.
ALLIAUME Pierre Henri : musicien, facteur de piano,
marchand de piano, né à Gravelines (Nord) le 5 mars
1796, Dunkerque le 18 no-vembre 1849, fils de Pierre (voir
ci-dessus) et de Marie Françoise Philippine EVRARD épouse
à Dunkerque le 24 sep-tembre 1822 Fran-çoise Geneviève
Ju-lienne PLAYOULT née à Dunkerque le 22 février
1803, fille de François Joseph (maître chaudronnier)
et de Françoise Constance VANCOSTEN.
Enfants : Pierre Jules (voir ci-dessous) ; Henri François
(voir ci-dessus) ; Auguste Ernest né à Dunkerque
le 25 oc-tobre 1826, Dunkerque le 8 décembre 1829
; Emma Sophie Julie née à Dunkerque le 13 octobre
1828, épouse à Dunkerque le 14 dé-cembre
1852 Jean Louis Marie DELBEKE (capitaine au long cours) ; Oscar
Louis Gustave né à Dunkerque le 27 octobre 1830,
Thann (Haut Rhin) le 9 août 1852 ; Emilie Hortense
Louise née à Dunkerque le 6 novembre 1832.
Domiciles (18): 1816, 12 place Royale
(19); 1820, rue de l'Eglise (20); 1822, rue du Quai ; 1826, 1830, 1836,
15 rue du Quai ; 1841, 1846, place Royale ; 1849, 22 place Jean-Bart.
Passeports pour Paris : 25 juillet 1816, 24 avril 1820, 4 août
1834, 8 octobre 1836, 18 juin 1839, 24 août 1840, 16 octobre
1843, 4 août 1849 (I2 et I3). Exempté du service
de la Garde Nationale (infirme) le 27 mars 1849 (21).
Témoin à la naissance le 28 mars 1827, le 23 mars
1840, aux mariages : 28 avril 1828, 17 avril 1833, 9 juin 1835,
9 février 1836, au décès le 26 août
1833, enfant de Joséphine CHOPIN ; le 2 décembre
1833, fille de Joseph ROCHER*.
1826 : "À vendre une très bonne basse d'AMATI
et deux vio-lons dont un de GUADADINI, s'adresser à Mr
Alliaume fac-teur de pia-nos, rue du Quai" .(22)
8 avril 1829 : "[
] immédiatement après
cette installation [voir BOUSQUIER] le corps de musique [de la
Garde Nationale] a donné une aubade à M. Alliaume,
son chef, pour le remercier des services qu'il lui a rendus depuis
plusieurs années." (23)
Dans "Feuille d'Annonces Judiciaires, Commerciales et Mari-times
de Dunkerque n°1314, 1315, 1316, 1317 échange de courrier
entre H. Alliaume et H. LE PAUTE sur la mauvaise réparation
du carillon.
23 décembre 1836 : "Jadis et Aujourd'hui.
- Jadis on avait la manie de croire que le bois pouvait se pour-rir,
et on avait revêtu chaque poutrelle du carillon d'une enve-loppe
de plomb.
- Aujourd'hui que les progrès de la mécanique ont
prouvé le contraire, on s'est contenté d'y passer
une légère couche de pein-ture.
- Jadis les cloches réunissait à l'avantage d'avoir
des sons agréables celui d'être d'accord.
- Aujourd'hui elles réunissent à l'avantage d'avoir
des sons secs et durs, celui d'être d'une discordance parfaite.
- Jadis on pouvait dans l'espace de quelques heures changer les
airs du carillon, parce que les touches étaient parfaitement
ali-gnées, chaque pointe n'avait pas besoin d'être
rectifiées à coup de mar-teau.
- Aujourd'hui cette besogne deviendra tellement longue et difficile,
qu'elle pourrait bien nécessiter une nouvelle adjudi-cation
au rabais.
- Jadis 160 tubes en cuivre, soudés à un pareil
nombre de fils de fer, em-pêchaient l'eau de la pluie de
s'introduire dans l'in-térieur de la méca-nique.
- Aujourd'hui que ces tubes ont disparu, elle coulera au moyen
de ces mêmes fils de fer qui lui serviront de conducteurs
jus-qu'aux chapes et aux touches qu'elle ira nécessairement
rouiller.
- Jadis nous avions des heures entièrement en cuivre au
ca-dran.
- Aujourd'hui elles sont pour la plupart en peinture.
- Jadis on entendait parfaitement le carillon du bout de l'estacade.
- Aujourd'hui il faut un temps bien calme pour l'entendre de la
Porte du Quai.
- Jadis le carillon marchait jour et nuit.
- Aujourd'hui quoique son inauguration date de peu de jours, il
est en-dormi, et grâce à un "coup de pouce",
on est parvenu à le réveiller à six heures
du matin.
- Jadis ce carillon, rangé par gradation de cloches, se
montrait aux yeux des habitans, et même de fausses cloches
en plomb remplissaient les vides, afin que l'il n'en fut
pas choqué.
- Aujourd'hui il est recouvert de planches qui n'ont pas même
le mé-rite d'être placées à égale
distance les unes des autres.
- Jadis un dunkerquois pouvait parler avec orgueil de son caril-lon.
- Aujourd'hui il baissera les yeux lorsqu'on lui rappellera son
ancienne renommée, et se bouchera les oreilles à
partir de la rue du Moulin jusqu'à la rue d'Angoulême,
parce que plus loin on a l'avantage de ne plus l'entendre. Un
abonné" .(24)
27 avril 1843 : "M. Alliaume, facteur d'orgues et de pianos
est dans l'intention de placer au dessus du corps de garde de
la place Royale dont il occupe les constructions supérieures,
un petit canon que le soleil fera détonner à l'heure
de midi dès le 1er mai pro-chain, le ca-non fonctionnera
donc pour la première fois pendant la revue mili-taire
qui aura lieu à l'occasion de la fête du Roi"
(25)
14 mai 1844 : "On peut se procurer au magasin de pianos,
place Royale, 37, à Dunkerque, des pianos d'Erard, Pleyel,
Paurelle, Souffleto etc. au prix de Paris. Les pianos droits à
cordes obliques, de Pleyel et Souffleto vendu dernièrement
1200 F sont réduits à 900 et 950 F avec garantie.
Assortiment de pianos d'occasion de 25 à 300 F. orgues
d'église à 5, 6, 7 et 16 jeux" (26)
21 mai 1844 : "On nous adresse la lettre suivante avec prière
de l'in-sérer. Paris le 16 mai. MM. Pleyel et Cie n'ont
autorisé en aucune manière l'annonce de pianos obliques,
aux prix de 900 F et 950 F, soit à Dunkerque soit ailleurs
; ils n'ont vendu aucun piano oblique à M. Alliaume et
ne l'auraient fait qu'au prix de 1.200 F qui est le prix net de
ce genre d'instrument soit dans leur magasin à Paris soit
de leur maison de Lille. Le prix de 950 F est celui des pianos
à cordes droites, dites pia-ninos. Ils donnent donc un
dé-menti formel à la par-tie de l'an-nonce faite
en ce qui concerne la réduction de leur prix de 1.200 F
à 900 F pour les pianos obliques qui seraient ou au-raient
été achetés à Dunkerque et provenant
de leur maison de Lille" (27)
18 décembre 1845 : "[
] Disons encore que l'instrument
nou-veau, ou plutôt la réunion d'instruments installés
dans l'or-chestre par M. Alliaume, a des sons parfois trop bruyants
et qui ne semblent pas toujours d'accord. Cela provient de ce
que les instruments à vent montent en s'échauffant
tandis que le nou-veau mécanisme reste au même diapason"
(28)
13 octobre 1846 : "À M. Alliaume facteur de piano.
En vous renvoyant l'invitation au machiniste concierge de la salle
de spectacle de vous laisser effectuer et même de seconder
le remplacement à l'orchestre de votre instrument orgue,
j'ai l'honneur de vous présenter mes sincères remerciements
pour le service réel que vous avez rendu l'année
dernière et que vous êtes disposé à
rendre encore celle-ci pour le prêt désin-téressé
de cet instrument. Signé Mollet" (29)
1850 : "Une seule maison au nord, mais recevant le soleil
du plein midi, a une élévation exceptionnelle ;
cette maison, je me hâte de vous l'ap-prendre, n'est point
la maison de ville, car son impor-tance, le cadran qui la surmonte
et le corps de garde qui en occupe le rez de chaussée,
vous le pourrait faire croire. C'est tout simplement la propriété
d'un particulier qui l'a fait construire, un M. Al-liaume, fabricant
et loueur d'orgues et pia-nos, fournisseur non seulement de la
ville mais de la contrée toute entière ; le premier
étage est distribué en appartements meublés,
lui, sa famille et ses magasins occupent le reste. L'horloge et
les dépendances que je vais vous expliquer sont la propriété
de la ville qui, pour le soin à y donner et l'éclairage
que des appareils au gaz lui communiquent la nuit, paie une redevance
an-nuelle au dit M. Alliaume.
Au dessous du cadran, qui est peut-être un peu trop élevé,
vous voyez deux façons de sabords ou petites fenêtres
carrées, montrant chacune un tableau noir avec chiffres
ou lettres en blanc ; celui de droite, ayant pour titre pleine
mer, donne pour chaque jour l'heure de la ma-rée montante
; son pendant relate le quantième du mois, date et jour.
Au dessous du cadran de l'horloge est un autre cadran de même
gran-deur à peu près, espèce de boussole
ou rose des vents ou plu-tôt de ba-romètre. À
droite, sur la muraille la figure métallique en relief
du 8 consacré, montre la déclinaison ou route du
soleil et le temps moyen, tandis qu'à gauche le mur dessine
un méridien or-dinaire ayant son style indicateur de l'heure
au temps vrai. Enfin sur le toit de la mai-son, vous remar-quez
un petit appareil de forme télégraphique, lequel
n'est autre qu'une girouette." (30)
"D'abord à propos de l'orgues, même faute, même
tort qu'au sujet des excellentes cloches du vieux carillon que
vous vous rappelez avoir été échangées
contre de fort mauvaises cloches, fort mal fondues et d'un fort
mauvais métal, ce qui a occa-sionné double dépense
pour avoir beaucoup moins bien. Or donc, il y a deux ans, l'orgue
de cette église avait besoin de réparations. On
avait sous la main un artiste recommandable M. Alliaume, dunkerquois
de naissance, établi dans cette ville, fac-teur d'orgues
précisément et doué de ce désir de
faire, de ce feu sacré, de cet amour propre aussi qui promettent
des résul-tats d'autant plus fructueux que l'intérêt
pécuniaire ne domine pas les hommes de cette espèce.
Mais prendre un concitoyen, encourager un compatriote, faire gagner
un homme de la localité ? Fi donc ! Il y eut de suite mille
objections les éternels si, les mais, les car ; on recourut
donc à Paris et l'on s'adressa ce qui était fort
bien pensé, à une des bonnes maisons dans cette
spécialité mais les bonnes maisons ne veulent y
faire que de bons ouvrages, partant elle n'emploient que de bons
ouvriers, de bonnes marchandises et bons ouvriers se paient cher
; d'où le devis parut trop élevé à
MM. du conseil ou de la fabrique, ainsi qu'on les appelle ; quelques
misérables mille francs arrê-tèrent, empêchèrent
la conclusion du marché.
Que fit-on alors ? on accepta les offres d'un restaurateur tel
quel, sans renom ni preuves à fournir, qui, ayant l'air
de se mettre au rabais, s'engagea pour le prix proposé.
Les tuyaux de l'orgue furent dépréciés comme
les cloches du carillon, il les remplaça et du travail
de ce nouvel artiste est résulté un orgue aux incessantes
discordances, gratifié de tuyaux d'une qualité fort
inférieure à celle des précédents
et dont les inutiles répa-rations jointes aux prix du travail,
ont absorbé déjà ou absorbe-ront bien vite
le prix demandé par la maison de Paris. Encore le jour
viendra-t-il trop tôt où force sera de tout abandonner
ou de se décider, sous peine d'en rester "à
point d'orgue", à re-commencer sur de nouveaux frais,
et cela parce que MM. de la fabrique n'entendant rien à
la partie artistique, ont fait de cette réparation une
seule de chiffre. Pourquoi n'avons nous pas fait comme ceux de
l'église St-Jean dont l'orgue réparé par
M. Alliaume, est, toute proportion gardée, beaucoup meilleur
que celui de St-Eloi, moins bien partagé que des villes
d'une moindre importance, Hazebrouck, par exemple." (31)
"[
] ici j'ai à vous noter une particularité
qui m'a tout d'abord frappé et qui accuse l'absence de
ces instruments [hautbois et basson au Théâtre] :
c'est une façon de piano-orgues, dont j'i-gnore le nom,
inventé par ce M. Alliaume, dont je vous ai montré
l'établissement place Jean-Bart, dans l'intention de remplir
cette fâcheuse lacune. Cet instrument curieux fait entendre
en même temps haut-bois, bas-son, cor anglais, orgues, grosse-caisse,
cymbales, tambour, triangle, cloche, contrebasse même au
besoin ; aussi tout est en jeu chez l'exécutant, les pieds
comme les mains" (32)
9 janvier 1851 : "À vendre à prix réduits
pianos droits depuis 250 F, pianos carrés depuis 80 F,
orgues d'église depuis 1000 F. À louer pianos divers.
S'adresser à M. DASENBERGH aîné syndic à
la fail-lite ALLIAUME" (33)
17 novembre 1853 : "Vente publique, par suite de faillite,
de pianos et orgues d'église. Le lundi 21 novembre 1853
à 10 h du ma-tin, en vertu d'une autorisation de M. le
Juge commis-saire à la fail-lite du sieur Alliaume, dé-cédé
facteur de pianos à Dunkerque, il sera procédé
place Jean-Bart, par le ministère de M. Sagot, commissaire
priseur, à la vente publique et aux enchères de
40 pianos droits et carrés, divers modèles, 3 orgues
d'église, et une partie de matériel" (34)
13 décembre 1853 : "Avis : l'église de Wormhout
ayant fait l'acqui-si-tion d'un orgue superbe sortant de l'atelier
de feu Alliaume, met en vente celui qu'elle possède actuellement.
Cet orgue, de force moyenne, est bien conditionné ; les
soufflets en ont été renouvelés dernière-ment.
Toute faci-lité de paiement sera donné à
l'ache-teur" (35)
ALLIAUME (ALLIEAUME, ALLEAUME) Pierre
Jacques : organiste, facteur d'orgues, maître
de musique, marchand d'étoffe, né à Gravelines
(Nord) le 10 février 1761, fils de Pierre (voir ci-dessus)
et de Marie Catherine HUBERT, épouse à Gravelines
le 22 no-vembre 1785 Marie Thérèse DEMOL née
à Gravelines ca 1755, fille de Jean Baptiste et de Jeanne
Françoise HOSSAERT.
Enfants : Pierre (maître de musique) voir ci-dessus ; Gabrielle
Thérèse née à Gravelines le 14 novembre
1787, Gravelines le 27 novembre 1787 ; Reine Louise née
à Gravelines 29 septembre 1789, 24 novembre 1789.
Témoin au mariage le 24 septembre 1822, frère consanguin
de l'époux, demeure à Gravelines. Témoin
au décès de Françoise HOSSART à Gravelines
le 13 septembre 1788, gendre de la décédée.
ALLIAUME Pierre Jules : facteur
de piano, né à Dunkerque le 11 oc-tobre 1823, fils
de Pierre Henri (voir ci-dessus) et de Julienne PLAYOULT.
Domiciles (36): 1841, 6 rue du Quai
; 1846, 37 place Royale.