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LABADINI Dominique
: joueur d'orgues, né à Villari (Italie) ca 1819.
1836 9 octobre : à Dunkerque (1).

LA BARRE : voir DEBARRE

LABBE Julien
: musicien, tambour à la 6e compagnie 1er bataillon 90e demie brigade de bataille, né à Aucher canton d'Herbault (Loire et Cher) ca 1778, † Dunkerque le 29 mai 1799, fils de Hilaire et de Anne NOBAURG.

L'ABBE : musicien.
1744 : "payé au nommé L'abbé musicien estranger, la somme de 12 livres par forme de gratification par ordonnance du Magistrat" (2).

LABEY Jean Charles : ménétrier, né ca 1831 (aveugle de naissance), fils de Charles Joseph (porte faix) et de Barbe Angélique DEVINCK.
Domiciles (3) : 1856, 28 rue des Arbres ; 1872, 4 ruelle au Bois.

LABIS Florimond Charles : musicien, chef de musique au 110e régiment, né à Lille (Nord) 1854, époux de Mathilde COLLET née à Livron (Drôme) ca 1865.
Enfant : Odette Rose née à Dunkerque le 14 mai 1890, † Lyon 3e (Rhône) le 15 juin 1981.
Domiciles (4) : 1890, 81 rue des Vieux Remparts (5) ; 1896, 41 rue Emery.
Témoin au mariage le 21 juillet 1891

LABIS Octave Louis : artiste lyrique, né ca 1858
Domicile : 1890, Rosendael
Témoin acte de naissance le 14 mai 1890, oncle de l'enfant.

LABORIE Louis : artiste danseur, né à Paris ca 1769.
1810 8 août : passeport pour Paris (6).

LABITTE Alexandre Joseph : facteur d'instrument en cuivre, né à St-Omer (Pas-de-Calais) le 26 juillet 1814, épouse à St-Omer Amélie Isabelle Victoire VERROU* née à Rexpoede (Nord) le 22 février 1811, † Dunkerque le 30 mars 1869, fille de Victor (boulanger) et de Marie Constance Isabelle BAERT.
Enfants : Marie Aglaé née ca 1839 ; Alexandre Hippolyte né à Dunkerque le 20 juin 1843, † Dunkerque le 29 janvier 1853 ; Lucie Hermance Martine née à Dunkerque le 29 janvier 1848.
Domiciles (7) : 1841, 4 rue du quai de Furnes ; 1843, 6 bis quai de Furnes (8) ; 1846, 1 rue St-Sébastien ;1856, 1861, 15 rue Royer ; 1869, rue Royer, marchand épicier (9).
Témoin aux mariages, 7 décembre 1847 (beau-frère de l'époux), 11 mai 1858. 1850 : "Fort habile facteur d'instruments de cuivre" (10).

LACOUR Augustin Marie : herboriste, marchand de chansons, chanteur, né à Paris ca 1795.
1836 15 décembre, 1837 18 février : à Dunkerque (11).

LACROIX Paul : musicien, né à Bergues (Nord) ca 1851.
Domicile (12) : 1876, 40 rue de la Couronne (pensionnaire).

LACROIX Pierrette : chanteuse, née à Lyon (Rhône) ca 1810.
1836 6 avril : à Dunkerque (13).

LAFERTIN Louis : musicien au 85e R.I.L. né à Socall (Pologne), épouse à Loutre (?) (près Thionville) Barbe BELLMANN né à Loutre.
Enfant : Alexandrine né à Dunkerque le 11 novembre 1804.

LAFITTE Brutus : musicien au 9e R.I.L.
Témoin au mariage le 23 mars 1830.

LAFONT Etienne : chanteur ambulant, né à St-Vincent ca 1779, † Dunkerque 31 janvier 1832, fils de Antoine et de Isabelle GILLET.
1832 : à l'Hôpital Général de la Charité de Dunkerque du 18 au 31 janvier (†).

LAFONTAINE Roger (Marie) : joueur de violon, né à Basse Terre (Guadeloupe) ca 1865, † Rosendael (Nord) ca 1911.
5 juin 1907 : "Bibi est le surnom d'un violoniste bien connu à Dunkerque et dont le véritable nom est Roger Lafontaine. Né à Basse Terre (Guadeloupe) et âgé de 43 ans, Bibi a montré dans toutes les parties du monde, son visage de créole encadré de cheveux grisonnants. Aujourd'hui "privé de respiration" il ne quitte plus Dunkerque, il joue du violon dans les cafés et, le jour, il se rend à bord des bateaux où il dépose des cartes pour différents établissements… de repos pour les marins.[…]" (14).
13 février 1911 : "Bibi est mort ! Comme nous l'avons annoncé, "Bibi" n'est plus. Ceux qui fréquentent quelque peu les cafés le soir connaissaient certainement Bibi. Bibi était un nègre qui placidement, s'introduisait dans les établissements où il savait trouver des auditeurs et qui, alors, après un indispensable discours dans lequel il tutoyait tout le monde, exécutait sur son violon quelques airs à la mode. Bibi n'était pas un artiste ; il n'était même pas musicien et les auteurs auraient eu quelquefois bien du mal à reconnaître leur musique.
Mais malgré les variantes, les notes de fantaisie et les coupures, Bibi jetait un peu de gaieté dans la société et il récoltait quelques pièces.
[…] Bibi - de son vrai nom Roger Lafontaine - était né à Basse Terre (Guadeloupe) et s'était arrêté à Dunkerque il y a quelques années déjà au cours d'un voyage effectué à bord d'un vapeur.
Il était atteint d'entérite et il y a quelques jours il était admis à l'hôpital où il est mort.
C'est encore une figure locale qui disparaît et les noctambules habitués des tavernes et des bars parleront encore quelquefois du pauvre Bibi auquel ils avaient joué tant de petits tours." (15)

LA FORGE
(de) Jacques : musicien.
Maîtrise de l'église St-Eloi : 1700-1702 : 240 livres, 1703 : 140 livres (16)

LAGARDE François
: musicien, tambour au régiment Royal écossais.
Témoin au mariage le 26 mai 1750.

LAGAST Jacques François : marchand de chansons, né à Bruges (Belgique) ca 1770.
Domicile (17) : 1822-1825, 21 rue du Milieu.
1822 13 juillet : passeport pour Lille. 1823 26 juillet : passeport pour Lille. 1824 14 août : passeport pour Lille. 1825 13 août : passeport pour Lille (18).

LAGAYE (LAGUAY, LAGAY, LAGAEY) Pierre Jean : ménétrier, joueur de violon. † Dunkerque, époux de Barbe Elisabeth BLONDEEL † Dunkerque.
Enfants : Joseph (porte faix) né à Dunkerque le 10 février 1763, veuf de Marie JANSEN, épouse à Dunkerque le 6 septembre 1824 Anne Marie Pétronille DURAND ; Henry né à Dunkerque le 29 janvier 1748, † Dunkerque le 1er février 1748 ; Nicolas Jean né ca avril 1764, † Dunkerque le 29 septembre 1764.
Domicile (19) : 1739, basse-ville, joueur de violon aveugle ; 1750, rue du Moulin.

LAGIER Jean Louis : professeur de musique, né à Paris (20), épouse à Vis (Pas-de-Calais) Lucy Josèphe BROY née à Vis.
Enfant : Honorine Marie Lucie née à Dunkerque le 1er décembre 1832.
Domicile : 1832, 7 rue du Magasin à Poudre.

LAGIER Suzanne : comédienne, chanteuse lyrique, née à Dunkerque ca 1833, épouse de Léon SARI.
"Déjeuner chez Flaubert, avec l'étrange ménage Sari et Lagier. Il parle de son théâtre des Délassements.[…]" (21)
""Le passage d'une comédienne de la valeur de Suzanne lagier sur la scène des cafés-concerts ne doit pas être pour ceux-ci un simple succès ; il faut en faire une date dans l'histoise, un argument en leur faveur, un signe de leur seconde manière."
Née à Dunkerque en 1833 - enfant du Nord, comme Hervé - Lagier s'était produite dans de nombreux théâtres, avant d'être engagée à l'Eldorado : des Variétés au Covent-Garden de Londres, du Palais-Royal à Saint-Petersbourg… C'est d'ailleurs après un séjour de deux ans en Russie que Suzanne Lagier avait décidé de ne plus paraître que dans le drame. On la vit alors dans tous les théâtres de Paris. Un jour, alors qu'elle avait interprété le rôle de "Marguerite" dans La Tour de Nesles, à la demande de Bocage, elle s'était trouvée toute confuse lorsque l'acteur lui avait dit, en l'embrassant : "Merci, Mademoiselle, vous m'avez rajeuni de trente ans, j'ai cru jouer avec Mademoiselle George !" Cette "comédienne de race, dessinant, rimant, composant, chantant, faisant de l'esprit ou du théâtre à la demande", en a un jour eu assez des scènes "trop bourgeoises pour son talent".
"On vit alors une chose tellement nouvelle inusitée dans les coutumes théâtrales, que tout Paris en causa, et longtemps.
Un beau jour on apprit, en effet, que Suzanne Lagier, l'actrice de Drame, avait signé un traité de cent mille francs pour deux ans avec la direction de l'Eldorado et entrait … au café-concert, où déjà l'on annonçait qu'elle allait contrebalancer la vogue de Thérésa."
C'est ainsi que Suzanne Lagier, le 5 janvier 1865, débute sur la célèbre scène du boulevard de Strasbourg, créant un événement si incroyable qu'il attire tout le monde littéraire, la critique parisienne, et nombre des membres de l'aristocratie, sous la houlette de la princesse de Metternich, et de ceux du Jockey-Club qui ne manque jamais une occasion de se montrer.
Ils ne demandaient qu'à être conquis, ils le sont. Nestor Roqueplan écrit : "par le piquant de sa diction, par l'esprit de sa physionomie, Suzanne Lagier a gagné son public ; elle a trinqué avec lui".
Cette femme, anticonformiste, audacieuse dans ses choix artistiques, ne peut pas déplaire à un HERVE,dont l'itinéraire en zig-zag, les aventures insensées - qui l'on mené de l'asile de Bicêtre aux grandes orgues de St-Eustache, de la direction d'orchestre à la carrière de chanteur… - sortent des sentiers battus… Entre ces deux personnages hors-norme, il va sans dire que le courant passe d'emblée.
Hervé, dès cette année 1865, écrit pour elle des chansons parmi lesquelle : C'est un tambour, La jeune fille au trombonne, L'ange du printemps, etc. Passons sur les paroles ! Il y a toujours de l'adolescent dans ce grand garçon brouillon et généreux, qui en remet parfois dans la vulgarité bien étudiée, comme par fidélité à son enfance… […]" (22)
"[Thérésa] s'éloigne de la scène parisienne où une certaine Suzanne Lagier, solide fille du Nord au caractère bien trempé ("Si tu m'fais pas jouir, j'te casse la gueule !", avertit-elle, un soir, un des ses nombreux amants) qui a débuté à l'Eldorado en janvier 1865, commence à attirer, à son tour presse et public." (23)
"Thérésa n'est pas la seule femme au café-concert à faire preuve de dons comiques. Suzanne Lagier (1832-1893), robuste fille du Nord, commence à treize ans une carrière de comédienne ; ses débuts à l'Eldorado ne datent que de janvier 1865. "Le passage d'une comédienne de la valeur de Suzanne Lagier sur la scène des cafés-concerts (écrit Henri de Pène) ne doit pas être pour ceux-ci un simple succès ; il faut en faire une date dans leur histoire, un argument en leur faveur, un signe de leur seconde manière." Et, de fait, les critiques de théâtre, Nestor Roqueplan, Henri Rochefort, Albert Wolff, les frères Goncourt, etc., vont prendre l'habitude d'entrer, parfois, dans les cafés-concerts. Quand à Suzanne Lagier, elle comprend vite quel répertoire adopter pour plaire à ce public populaire : On n'peut plus renouv'ler, les Mémoires de Chonchon, On a d'ça. Ses amis de café (car elle fréquente les cafés littéraires du boulevard) ne tarissent pas d'anecdotes drôles et salées sur le personnage (les Goncourt rapportent qu'elle menace un de ses nombreux amants : "Si tu ne me fais pas jouir, j'te casse la gueule !), mais est n'est pas pour autant appréciée de tous. Alfred Delvau écrit en 1867, après le départ de Thérésa : "Le vide qu'avait laissé à l'Alcazar son absence est amplement comblé par la grasse Suzanne Lagier, - une forte chanteuse dont l'influence a un instant contrebalancé celle de Thérésa, et qui ne tardera sans doute pas à faire tout à fait oublier cette rivale pendant si longtemps préférée. Il paraît que chaque soir, à l'Alcazar, Suzanne Lagier soulève des tempêtes admiratives et qu'on la porte en triomphe ; cela m'étonne un peu : quoique passablement délurée et même grivoise, il lui manque un petit chic canaille qui donnait un si violent relief aux chansons de Thérésa… Le public aurait-il mis de l'eau dans son vin, ou Suzanne Lagier du Vitriol dans son cassis ?…" (24)
Interprète de : La petite curieuse, pastorale, et La servante d'auberge (à l'Hôtel du singe d'or), paroles de René Luguet, musique de Hervé, créés en 1866 à l'Eldorado. (25)

LA GUIGNE Jehan
: auteur de chanson, pseudonyme de Eugène GERVAIS*
Œuvres : Le bon Juge . La complainte des égouts de Rosendael (1910). Le condamné à Mort. L'éternel pêché (1912). Les filles de joie (1911). L'homme et l'argent (1912). L'hymne des gueux (1912). Mon beau rêve se meurt (1912). La mort du vieil ouvrier (1912). La prostitué. Les romanichel. Le voyage de Poincaré en Russie.