2000

Loon-Plage

Loon-plage, Gazoduc.

 

A la demande du service régional de l'archéologie du Nord-Pas-de-Calais, l'Afan a précédé à la surveillance de la pose d'un gazoduc entre les communes de Loon-Plage (Nord) et Calais (Pas-de-Calais). Les travaux de décapage, placés sous les maîtrises d'oeuvres et d'ouvrage de GDF, ont été réalisés par l'entreprise flamande, NACAP. Le suivi de travaux portait sur un tracé long de 27 kilomètres dont l'emprise oscillait entre 17m (section courante) et 20m (emplacement des forages dirigés); le décapage portait uniquement sur deux tiers de l'emprise, le tiers suivant recevait les déblais.

La stratégie a consisté à suivre le retrait de la terre végétale effectué par trois pelles hydrauliques afin de relever et de traiter les faits archéologiques décelés au fur et à mesure du décapage. Le delai d'intervention était de l'ordre d'une journée, temps séparant le décapage de la pose du drain central. Dans le cas d'une forte densité de vestiges, le gel des zones sensibles était décidé après consultation du maître d'oeuvre.

Situé entre 2,5 km et 3 km du trait de côte, le gazoduc traverse d'est en ouest la plaine maritime, de la Flandre maritime au Calaisis. Les formations superficielles sont constituées de sable, limon et argile ; elles correspondent à l'assise de Dunkerque (transgressions dunkerquiennes I et II). Le secteur d'étude n'est pas concerné par la dernière transgression dunkerquienne (III entre les XVIe et XVIIe S.).

La cinquantaine de vestiges archéologiques relevée sur l'emprise restricitve du gazoduc est inégalement répartie ; six communes sur les huit traversées ont révélé huit points d'occupations anciennes dont les plus denses se situent sur les communes de Gravelines et de Calais. Le nombre de vestiges archéologiques, toutes périodes confondues, oscille entre 1 et 28 par point d'occupations. Quatre période ont été reconnues au travers d'un mobilier céramique issu du comblement des vestiges: le Gallo-Romain (IIe S.), le bas Moyen Age, le Moderne (à partir du XVIIe S.) et le Contemporain. La totalité des faits archéologiques sont des structures en creux de type trou de poteau, fosse et fossé. A ces structures s'ajoute la présence régulière des watergangs, fossé de drainage liés à la mise en culture intensive de la Plaine Maritime ; ces structures en majorité contemporaine, n'ont été relevées que lorsqu'elles tronquaient la reconnaissance de vestiges anciens. Les résultats sont présentéspar commune d'est en ouest.

 

Les extrémités de 2 fossés parallèles ont été reconnues recoupés par un watergang moderne, ils n'ont été observé que sur 4m50 environ. Leur comblement, légèrement détritique et organique, a livré quelques tessons attribuables au début du bas Moyen Age.

Patrick LEMAIRE