Loon-Plage, Château des Tourelles
N° du site: 59 359 003 AH
Une prospection préventive a été
conjointement réalisée à Loon-Plage sur
le futur emplacement d'un parc urbain. La présence d'un
site dépotoir d'époque gallo-romaine, fouillé
en 1983 et 1984 à 1 kilomètre au nord de cette
zone, justifiait cette recherche.
Sous 1,50 mètre de dépôts marins sableux,
une couche de 20 à 50 centimètres d'épaisseur
de sable terreux, noir, humide, contenait du matériel
divers, et en particulier de la céramique gallo-romaine
commune, identique à celle du site reconnu en 1983-1984.
Il s'agit sans aucun doute du sol fossilisé de cette époque,
le matériel correspondant à un épandage.
Aucune structure ne fut mise au jour.
Cette prospection nous donne une nouvelle dimension du site gallo-romain
de Loon-Plage, car son extension dépasses largement les
limites reconnues jusqu'à présent. Elle justifie
une attention particulière sur la zone en question.
Loon-Plage, Place de l'Eglise
N° du site : 59 359 002 AH
Des travaux sur la place de l'église de
Loon-Plage, prévus pour la fin de l'année 1993
ont justifié deux interventions archéologiques
d'un mois environ chacune.
Il s'agissait dans un premier temps de mettre au jour les vestiges
de l'église du XVIIème siècle, détruite
à la fin du XIXème siècle, dont le chur
se trouvait devant l'entrée actuelle. Bien sûr,
nous espérions découvrir des traces d'occupations
antérieures.
Les fondation du chur de l'édifice de 1604 étaient
parfaitement en place, et c'est sur ce point qu'ont porté
nos investigations en mars. La découverte en fin de fouille
d'un mur plus ancien, parallèle à l'entrée
de l'église actuelle a justifié une seconde intervention
en août de cette année sur le côté
sud de l'excavation faite en mars.
Le site révèle, en fiat, trois édifices
successifs, peut-être quatre, au même emplacement.
La fondation du premier, sans doute du XIIIème siècle,
est en craie ( murs en blocs parementés avec blocage intérieur
en déchets de craie). Son axe est nord-sud, et nous n'avons
pas de renseignements complémentaires quant à)
sa localisation dans l'édifice dont il est le témoin.
Si la répartition de l'espace est identique à ce
que l'on trouve plus récemment, il s'agirait des fondations
du chur.
Directement sur une partie de ce mur, dans l'axe du chur
de 1604, vient s'appuyer une seconde fondation en deux phases
distinctes, sans doute témoin d'un remaniement d'une première
structure (d'abord en moellons de craie, puis en blocs appareillés).
C'est cette partie que l'on retrouve sous le chur de 1604
en mars.
Enfin, l'édifice du début du XVIIème siècle,
avec son chur octogonal, qui a subi au moins deux transformations:
d'abord avec un fond de nef sud en craie, détruit, pour
élargir cette même nef avec une fondation en briques
cette fois, dégageant davantage le chur lui-même.
Enfin, l'aménagement d'un presbytère vient, sans
doute au XVIIIème siècle, recouvrir à nouveau
cette espace.
Aucun niveau de sol, permettant à une datation précise,
ne peut être mis en relation avec ses structures. Seul
un dépôt monétaire (dix-sept pièces
de monnaie de la fin du XVème siècle), semble contemporain
du premier mur de fond de la nef sud, ce qui indiquerait que
le chur octogonal serait lui-même un rajout à
un édifice déjà en place. Sans connexion
avec le premier édifice, mais "collés"contre,
deux éléments de maçonnerie ont de plus
été mis au jour. Une dernière intervention
permettra sans doute de déterminer leur fonction et de
les placer par rapport aux autres vestiges.
Toute la place autour de l'église est destinée
à être ouverte et livrera des informations complémentaires.
Yves Beauchamp.GRAAL
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