LOON- PLAGE :Camp de nomades.
N° du site : 59 359 009 AH
Du 1er au 31 août 1997, un sondage fut entrepris
sur la parcelle 655 de la commune. La zone décapée,
située à plusieurs mètres de celles de 1995
, occupait une surface d'environ 400 m2 divisée en deux
secteurs. Au nord-est du premier secteur et à une profondeur
de 2.30 mètres par rapport au niveau du sol actuel, un
niveau peu épais constitué d' un sable argileux
très compact comportait une forte densité de charbon
de bois et quelques tessons de céramique datable du II
e siècle après J-C. (céramique sigillée
de type Drag.37, céramique sigillée lisse, céramique
commune tournée, céramique à pâte
grossière façonnée au tour lent et fragments
de tegulae). Ce niveau reposait sur une couche de sable argileux
sombre et moins compacte, d'une épaisseur d' environ 0.20
mètre et moins riche en mobilier archéologique.
Ces niveaux gallo-romains étaient perturbés par
une structure moderne comblée d' argile qui a livré
quelques tessons d' époque récente (XIXe-XXe siècles).
Au nord-ouest de la zone décapée, correspondant
au deuxième secteur , quatre fossés (a, b, c, d)
parallèles et orientés sud-est / nord-est, ont
été mis au jour. Le premier (a), situé au
nord-est était moderne et recoupait un fossé gallo-romain
(b), d' une largeur de 2.50 mètres à l'ouverture,
d'une profondeur d'1.40 mètre et épousant un profil
en U. le remplissage de ce dernier, constitué d'un sable
argileux homogène, a livré quelques fragments de
céramique commune tournée, de céramique
sigillée, des ossements d'animaux et des fragments de
tegula. Les deux fossés (a,b) recoupaient un niveau d'argile
bleue reposant sur de la tourbe à partir de laquelle affleure
la nappe phréatique. Un troisième fossé
(c), très évasé et situé à
environ 15 mètres du second, atteignait une largeur de
2 mètres à l' ouverture et une profondeur d' 1
mètre. Son comblement comportait de nombreux tessons de
céramique dont les trois-quarts d'un vase à col
tronconique brisé sur place. On y trouvait également
en grande quantité des fragments de torchis brûlé
et des ossements de type bovidé. Un quatrième fossé
(d), situé à la limite sud-ouest du secteur II,
avait une largeur d'1 mètre , une profondeur de 0.80 mètre
et un profile en U. Son remplissage offrant les mêmes caractéristiques
a livré quelques tessons de céramique commune très
érodés. Les fossés c et d recoupaient deux
niveaux. Le premier constitué d'un sable argileux gris,
riche en charbon de bois , contenait quelques tessons de céramique
commune. Il reposait sur un niveau très argileux, riche
en fragments de torchis brûlé. Sous le comblement
du troisième fossé (c), on a pu remarquer la présence
d' un fossé antérieure et perpendiculaire. Cependant,
la remontée rapide du niveau de l'eau a rendu impossible
l'accès à la partie inférieur. Néanmoins
il a été possible de constater que son comblement
était composé d'un sable argileux qui a livré
un seul fragment de dolium peut-être attribuable au début
du IIesiècle, voir du Ie siècle.
Même si l' habitat n'a pas encore été localisé
précisément, l'intervention de 1997 a fourni de
nouveaux éléments sur l' occupation de cette zone
à l'époque gallo-romaine. En effet, ce réseau
de fossés à fonction de drainage, d'évacuation
d'eau, voire de parcellaire est probablement lié à
la présence d'un habitat relativement proche, mais ceci
reste à démontrer.
Christelle Lagatie.GRAAL
Loon plage : Ferme Debergh .
N° du site : 59 359 008 AH
Les sondages réalisés en 1997 par
le GRALL à l'emplacement de la ferme Debergh font suite
à un premier travail réalisé en 1995 au
même emplacement .
Il y a deux ans, il s'agissait de consigner quelques observations
sur un site qui semblait être détruit par un décapage
effectué par le port autonome de Dunkerque .
En fait, après un nettoyage, on a pu vérifier l'existence
de fonds de structures encore en place qui dataient des XVIIeet
XVIIIe siècles (système de fossés, fosses
dépotoirs, alignements de trous de poteaux), mais pas
de traces claires d' habitats liés à une zone destinées
au rejet. Dans la mesure où l'ensemble de la zone doit
servir de gisement d'extraction terres arables par son propriétaire,
on a donc proposé la réalisation de tranchées
exploratoire sur le pourtour du site dans le but de déterminer
l' étendue du site, l'objectif étant d' en assurer
la protection .
Malheureusement, il na pas été possible d' exploiter
l'ensemble des zones attenantes au site , seul l' est de la zone
a été reconnu sans succès .
Au delà de cette opération (qui n' est pas achevée),
c' est le problème de la prise de terre par le port autonome
de Dunkerque sans aucun contrôle , qui se pose .
Benoît ROSSEEL.GRAAL
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